Des dérives sectaires à l’Université Paul-Valéry ? Le SCUM demande une réaction ferme.

Lors du Conseil d’Administration de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 du mardi 23 avril 2024, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM, syndicat étudiant majoritaire, a demandé le retrait d’urgence d’un Master 2 de l’offre de formation.

Ce Master en Sciences de l’Éducation et de la Formation créé en 2011 vise à former au « Leadership vibratoire dans une approche de pédagogie quantique, afin d’œuvrer en pleine conscience ». Une “retraite socratique” est évoquée dans la plaquette, au sein du Centre Lerab Ling.

Le Centre Lerab Ling est un “centre bouddhiste rattaché à l’école Nyingmapa, axée chamanisme et tantrisme ésotérique”. Ce lieu, cité dans un rapport de la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), est situé dans le nord du département de l’Hérault près de Lodève. Le responsable de cet endroit a été accusé dans un livre d’emprise mentale et de viols sur plusieurs adeptes de la secte.
Le fait que ce Master propose à ses étudiantes et ses étudiants des “stages” et des “retraites socratiques” dans un tel lieu s’ajoute aux articles et travaux de recherche du Master issus de la mouvance anthroposophe.

L’anthroposophie a fait l’objet de multiples saisines auprès de la MIVILUDES, qui conclut en ces termes : « Perçu comme un simple courant de pensée “alternatif”, le groupe apparaît ainsi sous des visages différents auprès d’un public qui n’en perçoit pas nécessairement les ramifications ésotériques », susceptibles « de présenter un danger pour la population », « tant dans le domaine scolaire avec les écoles Steiner-Waldorf, que dans le domaine agricole avec la biodynamie, ou médical avec la médecine anthroposophique ». Les cours proposés dans ce Master s’inscrivent t’ils dans une dynamique de prosélytisme ?

Au vu de la gravité de ces faits, le SCUM a demandé lors du Conseil d’Administration du 23 avril 2024 que ce Master soit retiré d’urgence de l’offre de formation pour l’année 2024-2025.

Une trop faible réaction de l’université face aux dérives sectaires.

Anne Fraisse, présidente de l’université, a reconnu suite à l’intervention du SCUM l’existence d’un problème et s’est engagée à ce que les prochains stages ne se déroulent plus au Centre Lerab Ling. Une enquête va aussi être diligentée. Cependant, elle ne retire pas pour l’instant ce Master de l’offre de formation, en prenant notamment pour argument le bon taux d’insertion professionnelle de ce diplôme.

Cette réaction de la présidence de l’université est insuffisante, dans un contexte mondial d’offensive réactionnaire, anti-science, identitaire et hostile aux droits des femmes et des personnes LGBT+. Cette offensive prend appui sur les pseudo-sciences et les pratiques “new age”, notamment au sein des universités, ou les enseignants jouissent d’une “liberté pédagogique” quasiment sans limites.

Nous refusons que l’offre de formation de l’université continue à être le véhicule de la diffusion de pseudo-sciences et de la promotion de mouvances religieuses ou sectaires.

Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
syndicat.scum@live.fr 


Dans la presse :

La hausse des loyers étudiants obscurcit les avancées du premier conseil d’administration du CROUS Montpellier Occitanie

Ce mercredi 13 mars avait lieu le Conseil d’Administration du CROUS de Montpellier Occitanie, premier Conseil d’Administration à la suite de l’élection des représentants étudiants de février dernier. Lors de ce scrutin, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM a remporté 4 sièges sur les 7 à pourvoir, avec la liste intitulée “Super Chatons Ultra Mignons”.

Ce premier Conseil d’Administration du mercredi 13 mars a statué sur plusieurs points. Premièrement a eu lieu le scrutin concernant la Vice-Présidence étudiante. Ce scrutin a vu Lorris Chabert, membre du SCUM être élu Vice-Président étudiant, il aura un contact privilégié avec les différents services du CROUS et pourra travailler concrètement au quotidien pour les conditions de vie étudiantes .

Un deuxième point est bénéfique pour les étudiants. En effet, les frais de gestion du Dossier Social Étudiant (DSE) nécessaire pour obtenir la bourse et le logement étudiant ont été supprimés. Les étudiants n’auront plus à effectuer le paiement de 6€ pour réaliser leurs démarches. Cette dépense en moins dans les démarches va rendre moins difficile l’accès à ce droit.

Cependant, ces bonnes nouvelles ne masquent pas une réalité plus sombre pour les étudiantes et étudiants.

Alors que nous avions déjà dévoilé et dénoncé la hausse des loyers étudiants décidée par le gouvernement fin février, le Conseil d’administration du CROUS a tout de même voté pour l’application de cette mesure, malgré l’opposition de l’intégralité des représentants étudiants.

Cette hausse des loyers pour la rentrée prochaine, de plus de 3,5 %, correspondra à près de 250€ en plus par an à débourser dans certaines résidences.

Nous rappelons encore une fois que cette augmentation de loyer, alors que le logement représente environ 70% d’un budget étudiant, sonne comme une véritable déclaration de guerre contre une population étudiante qui n’arrive même plus à se nourrir correctement, comme en témoignent les longues files d’attente lors des distributions alimentaires organisées par le SCUM.  

Face à cette situation, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) continuera localement à se mobiliser concrètement contre la précarité. Au niveau national, nous appelons à signer et relayer massivement la pétition de l’Union Étudiante : Augmentation de 3,5% des loyers CROUS : nous ne paierons pas !

Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
syndicat.scum@live.fr 


Retrouvez-ici l’activité des élus du SCUM au Conseil d’Administration du CROUS Montpellier Occitanie : https://combatuniversitaire.wordpress.com/tag/conseil-dadministration-du-crous/


Dans les médias

Université Paul-Valéry : Non à l’EPE ! Non à une hausse des frais d’inscription !

Ce mardi matin, jour de grève des travailleurs des services publics, des piquets de grève ont été installés aux entrées de l’Université Paul-Valéry Montpellier.

La présidence de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 veut engager la transformation de notre université en « Établissement Public Expérimental » (EPE) pour le mois de mai 2024.

Ce changement de statut, voulu par la présidence de l’université et autorisé par l’ordonnance n° 2018-1131 du 12 décembre 2018, fera fusionner l’université avec l’ENSAM (l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier) et le CIMM (Centre International de Musiques Médiévales). Ces modifications s’inscrivent dans une dynamique nationale de mise en compétition des établissements d’enseignement supérieur. Au niveau local, ces logiques donnent davantage de liberté aux enseignants pour aggraver les politiques de sélection sociale qu’ils mettent déjà en œuvre. Pour rappel, à l’Université Paul-Valéry, seules 21,82% des demandes en Master sont acceptées.

Mais surtout, cela fera sortir l’université du Code de l’éducation, qui notamment cadre les frais d’inscription en Licence et Master. 

Dans un contexte où le gouvernement Macron augmente la pression budgétaire sur les universités, le passage en « Établissement Public Expérimental » (EPE) prive les étudiantes et étudiants de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 de la seule garantie, à moyen terme, que les frais d’inscription n’augmenteront pas.

Qui peut croire que l’Université Paul-Valéry, qui avait un déficit de plus de 11 millions d’euros début janvier, n’augmentera pas un jour les frais d’inscription pour toutes et tous ? 

Signez cette pétition contre l’EPE et la hausse des frais d’inscription !

▶️ https://www.change.org/paulvalery/

💪 On se retrouve à la manifestation des travailleurs des services publics ce mardi à 14h place Albert 1er

retrouvez ici le tract rédigé par le SCUM et co-signé avec Solidaires Étudiant-e-s et Le Poing Levé :


Notre piquet de grève relayé par les médias :

Le nouveau calendrier universitaire 2024-2025 adopté à l’Université Paul-Valéry grâce au SCUM

Ce mardi 05 mars 2024 avait lieu le vote du calendrier universitaire pour l’année 2024-2025 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3. Ce vote a été effectué par le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU), dans lequel les élus étudiantes et étudiants du syndicat majoritaire, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) représentent les étudiantes et étudiants de l’université.

Les vacances de Noël encore sauvées

Il y a maintenant 3 ans, la présidence de l’Université Paul-Valéry avait décidé de supprimer la moitié du mois de vacances de Noël sous la pression du corporatisme professoral. Ce mois de vacances qui se trouve être essentiel pour les étudiantes et étudiants afin de rentrer dans leur familles ou de travailler durant la saison d’hiver. Suite à l’indignation générale suscitée par ce calendrier, le SCUM a mené une lutte.

Cette mobilisation qui s’est matérialisée par des manifestations ainsi que par l’occupation des locaux de la présidence de l’université le 1er avril 2021 a permis une double victoire pour les étudiantes et étudiants. Le calendrier a été retiré et le SCUM a pu construire un calendrier plus favorable aux étudiantes et étudiants pour l’année 2021-2022.

Pour le calendrier universitaire de l’année 2024-2025, le SCUM a pu maintenir deux principes intangibles : que le premier semestre se termine avant les vacances de Noël, et que les secondes évaluations se situent à la fin de chaque semestre. Mais une nouveauté est apparue. En effet contrairement aux années précédentes où la corporation enseignante SNESUP-FSU ainsi que leurs enseignants alliés essayaient coûte que coûte de supprimer les vacances de Noël, cette année ils n’ont pas osé suggérer l’idée. Ont-ils enfin compris après tant de temps que les étudiants refuseraient de changer de position sous prétexte de satisfaire un plaisir égocentrique d’un “syndicat” d’enseignants ?

On voit bien ici que les précédentes luttes menées par le SCUM continuent de porter leurs fruits étant donné que nous avons pu entériner la position des étudiants sur la sauvegarde des vacances de noël. Cette garantie a pu être gravée dans la roche grâce à la mobilisation de 2021 mais également par le rapport de force constant que le syndicat entretient avec la présidence tout au long de l’année, comme cela a été le cas mercredi dernier.

Finalement les élus étudiantes et étudiants du SCUM ont réussi à conserver encore une fois les vacances de Noël et les secondes évaluations à la fin de chaque semestre.

Un calendrier quasiment identique à celui de l’année dernière

Pour l’année 2024-2025 c’est une version proche du calendrier de cette année qui a été adoptée à l’unanimité, moins quelques abstentions. 

La semaine de pré-rentrée est fixée au 02 septembre et le début des cours au 09 septembre. Le seul changement notable se situe sur l’inversion entre la semaine 13 et la semaine de gros effectifs. En effet, les examens de gros effectifs auront lieu de la semaine du 09 décembre au 13 décembre et les examens petits effectifs du 16 décembre au 20 décembre pour le premier semestre. Ce changement intervient sur demande de l’UFR 5 afin d’avoir plus de temps pour la correction des copies. 

Du côté du second semestre les examens petits effectifs auront lieu du 05 mai au 09 mai et les examens gros effectifs + EAD (enseignement à distance) du 12 mai au 23 mai.

En définitive, l’adoption d’un calendrier universitaire sauvegardant systématiquement les vacances a été rendue possible par l’implication des élus étudiantes et étudiants du SCUM, et surtout par l’instauration, depuis maintenant de nombreuses années, d’un véritable rapport de forces par la lutte au sein de l’université afin de défendre les étudiantes et étudiants.

Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM
syndicat.scum@live.fr 

Journée contre le sexisme le 07 mars et grève féministe le 08 mars !

A l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier – SCUM, réunit au sein de l’inter-orga féministe de Montpellier aux côtés d’une quinzaine d’associations, collectifs et syndicats, organise une journée de #GrèveFéministe vendredi 08 mars 2024.

  • A 12h à la maison des syndicats (474 All. Henri II de Montmorency) : Assemblée générale féministe
  • A 14h place de la Comédie : départ en manifestation

Le tract de l’inter-orga féministe, au sein de laquelle le SCUM représente les étudiantes et étudiants de Montpellier :


Cette année, le SCUM co-organise aussi la journée « Paul, Valérie et Cie vs. le sexisme », avec la Mission égalité de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3. Au programme, des ateliers, des conférences, et aussi notre distribution gratuite de protections périodiques bio et lavables, ainsi que notre stand de crêpes gratuites.

Ce sera jeudi 07 mars de 11h à 17h sur la pelouse de la Maison des Étudiants de l’Université Paul-Valéry.

-> Retrouvez ici le programme complet de cette semaine d’évènements féministes : https://www.univ-montp3.fr/fr/evenements/paul-val%C3%A9rie-cie-vs-le-sexisme


Faire la grève féministe dans les universités !

Dans les instances des universités, les élues et élus du SCUM ont entamé des démarches pour autoriser les absences aux cours et examens le vendredi 08 mars.

À l’Université, les violences sexistes et sexuelles n’ont cessé de s’accroître. Près d’une étudiante sur 10 a été victime de violences sexuelles depuis son entrée dans l’enseignement supérieur et 29% des étudiants déclarent avoir été témoin d’un outrage sexiste.

1/3 des étudiantes sont victimes de la précarité menstruelle, condamnées à devoir faire un choix entre se nourrir ou s’acheter des protections périodiques. Il est urgent de revaloriser le système des bourses pour ne plus qu’aucune étudiante et étudiant ne vive sous le seuil de pauvreté. Il est impératif d’organiser la solidarité, mais aussi de réclamer le droit d’étudier dignement pour tous et toutes.

Exigeons aussi de pouvoir étudier dans de bonnes conditions ! Cela passe par une lutte sans relâche pour améliorer les conditions de vie des étudiantes et des étudiants avec par exemple avec la mise en place du congé menstruel à l’Université Paul-Valéry pour la rentrée prochaine. Le congé menstruel doit être mis en place dans toutes les universités !

À la sortie du monde universitaire, les discriminations continuent. A niveau de diplôme égal, différence de salaire entre les hommes et les femmes reste encore de 22%, réclamons l’égalité salariale.

Ce vendredi 8 mars, journée de grève internationale pour le droit des femmes, de lutte pour nos droits et notre dignité : mobilise-toi avec ton syndicat étudiant !


8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes : soyons toutes (et tous) en grève féministe !

Le communiqué d’appel à la grève féministe par la CNT-Solidarité Ouvrière, syndicat national interprofessionnel dont est membre le SCUM : https://cnt-so.org/8-mars-journee-internationale-de-lutte-pour-les-droits-des-femmes-soyons-toutes-et-tous-en-greve-feministe/


Article du journal Midi Libre du 07/03/2024 :

ton syndicat universitaire local et combatif !