Ce mardi 15 mai 2018 se tient la séance du Conseil des Études et de la Vie Universitaire (CÉVU) de l’université Paul Valéry – Montpellier 3. Une réunion en l’absence des élus SCUM, indépendants ou sous l’étiquette UNEF, pour les raisons suivantes :
Pratiques légalement douteuses pour imposer la sélection sociale
Refus du dialogue
Depuis plusieurs mois, les étudiants montpelliérains se mobilisent contre la mise en place de la sélection. La présidence de l’université a toujours refusé toute forme de dialogue autour des revendications portées par le mouvement, et a préféré les ignorer tout en dénigrant le mouvement. Ainsi, afin de fuir toute possibilité de débat avec les étudiants mobilisés, les séances du CÉVU et du Conseil d’Administration sont systématiquement délocalisées hors de l’enceinte universitaire, au Rectorat. Cette marque de mépris nous avait conduit, le 1″ mars, à réclamer la démission de Patrick Gilli de sa fonction de président. Une revendication ensuite portée et amplifiée lors des Assemblées Générales suivantes, jusqu’à l’AG du 27 mars, ou plus de 3000 étudiants et personnels ont décidé de ne plus le reconnaître comme président de l’université. En guise de dialogue, Patrick Gilli fit débloquer le campus par 50 CRS puis envoya vigiles privés et Doberman attaquer les étudiants mobilisés lors du re-blocage de l’université.
Radicalisation et violence de la présidence
Alors que par le passé, il était déjà arrivé que des élus étudiants se fassent insulter et humilier en plein conseil par le président en personne, nous avons assisté au cours de ces derniers mois à une inquiétante radicalisation de l’équipe de direction. Le 10 avril, alors que des étudiants, dont des élus étudiants, formaient une chaine humaine pacifique devant le Rectorat ou devait se tenir le CEVU, les CRS les ont violemment frappé à coup de matraque. Cette scène s’est déroulée sous le regard tantôt impassible, tantôt goguenard, de deux-vice présidents de l’université. Nous n’évoquerons pas ici les multiples pressions, insultes, diffamations et menaces de sanctions disciplinaires que nous avons subi tout au long de ces derniers mois par des enseignants et personnels membres de la direction. La violence ne semble désormais plus avoir de limites : la semaine dernière, après avoir été molesté avec un camarade lors d’une réunion « Parcours Sup », un élu étudiant a finalement déposé une plainte pour « violence commise en réunion » .
La représentation étudiante à l’université Paul Valéry est réduite par la direction à une fonction purement symbolique. Nous sommes écartés, parfois même violemment, lorsqu’il s’agit de traiter de questions contentieuses ou cruciales pour les étudiants.
Nous ne pouvons cautionner cette spirale autocratique sans réagir. Trop souvent réduits à un rôle de figurants dans une parodie démocratique, nous avons décidé, ce mardi 15 mai, de ne pas participer à cette mascarade, et de boycotter cette séance du Conseil des Études et de la Vie Universitaire.
Les élus étudiants SCUM & indépendants
syndicat.scum@live.fr – www.combatuniversitaire.wordpress.com